Statistiques
Dans une étude sur les sources de déversements
d’hydrocarbures, l’Académie des Sciences américaine donne les chiffres suivants pour les déversements dûs aux accidents de pétroliers :
- 1973 : 200 000 t (3,4 % de l’ensemble des rejets totaux)
- 1981 : 400 000 t (12,3 % de l’ensemble des rejets totaux)
- 1989 : 114 000 t (inconnu)- 2000 : 162 000 t (6 % de l’ensemble des rejets totaux)
Excepté pour 1989, ces quantités ne représentent pas la valeur de l’année affichée mais des moyennes sur 8 ans tirées des statistiques annuelles de l’International Tanker Owners Pollution Federation Ltd (ITOPF).
Ces données fournissent une image précise de l’ampleur des déversements, y compris les parts qui ont pu s’évaporer ou brûler.
Pollution de l'accident du Haven, Italie
Ces informations sont confirmées par le bulletin américain indépendant Oil Spill Intelligence Report (OSIR) : en dehors de quelques manques occasionnels de données ou de divergences d’interprétations sur les volumes effectivement déversés ou restés dans les épaves, les quantités annoncées par les deux sources concordent pour la plupart des accidents.
Des oléoducs pris pour cibles
Colombie : sabotages à répétition
Les 700 km du pipeline colombien mis en service en 1985 entre Cano Limon et Covenas, près de la frontière vénézuélienne détiennent vraisemblablement le record du monde des sabotages par actes de guérilla. Fin 1997, il avait subi 495 atteintes depuis sa mise en service, ayant provoqué des déversements estimés à un total de l’ordre de 145 000 tonnes. En 1999, la 46e explosion de l’année a provoqué un déversement dans le fleuve Limon et quelques dizaines de mètres cubes de pétrole ont descendu ce fleuve jusqu’au Venezuela. En 2001, une recrudescence de la guérilla a provoqué pas moins de 117 déversements sur les 8 premiers mois de l’année.
Irak : un sabotage parmi d’autres
Le 14 septembre 2004, des saboteurs ont fait exploser un embranchement où plusieurs oléoducs se rejoignent pour franchir le Tigre près de Beiji, à 250 km au nord de Bagdad. Le pétrole brut en feu s’échappant des oléoducs éventrés a dévalé une colline pour se jeter dans les eaux du fleuve.Il a fallu 3 jours aux pompiers pour maîtriser l’incendie. L’attentat a eu lieu alors que des techniciens venaient d’achever la réparation de deux vannes endommagées par une précédente explosion.
Arrivage massif de polluant