Double coque

La double coque est souvent présentée comme la solution au problème des marées noires. C’est une solution efficace contre de petites déchirures résultant d’abordages ou d’échouements à faible vitesse.

Mais elle ne protège pas contre l’abordage à pleine vitesse, l’incendie, l’explosion, la cassure lors d’une tempête, la dislocation sur des récifs, qui sont générateurs des grandes marées noires.


Double coque

En savoir plus

Structures imaginables d’une double coque de pétrolier

 

Elle aggrave par ailleurs les difficultés de l’inspection des navires. Elle augmente inévitablement leur prix, leur poids et leur coût d’entretien. À l’image du casque du motard, elle est une protection utile, mais pas la solution à tout.

Les États-Unis ont été le premier pays à fixer des échéances imposant une double coque aux navires fréquentant leurs ports, à savoir : 1994 pour les navires neufs, 2009 pour les navires existants de plus de 5 000 tonneaux de jauge brute (14 000 m³) et 2015 pour tous les navires. Cette décision, prise sous la pression des médias et de l’opinion publique en réaction à l’accident de l’Exxon Valdez en Alaska, a soulevé de longs débats dans la communauté maritime et au sein de l’Organisation Maritime Internationale.

Après l’accident de l’Erika, l’Europe a voulu pousser à une solution globale au niveau de l’Organisation Maritime Internationale, conduisant à la fin des pétroliers à simple coque en 2010. Devant la difficulté de parvenir à une entente, les délégations ont décidé la création d’une règle mondiale plus souple : les derniers pétroliers à simple coque pourront naviguer jusqu’en 2015, mais les pays qui le désirent, en particulier les pays européens, leur interdiront leurs ports à partir de 2010.


www.marees-noires.com