Allégement et brûlage
La récupération en mer et sur le littoral est toujours difficile et très partielle. L’allégement, qui consiste à transférer vers un autre navire ou une barge la cargaison de pétrole d’un navire, est le meilleur moyen de lutter contre une pollution.
Il peut être nécessaire de faire appel, pour cela, aux moyens de navires supplémentaires ou à des moyens mobiles, hélitreuillés sur le navire en difficulté. De simples groupes de pompage peuvent suffire mais quelquefois des systèmes intégrant un réchauffage et une injection d’eau, pour des pétroles peu fluides à température ambiante, sont nécessaires.
Le brûlage sur site est une solution complémentaire à l’allégement pour réduire les quantités de pétrole susceptibles de polluer les eaux. Il peut intervenir naturellement, quand l’accident lui-même résulte d’une explosion, ou quand une étincelle a produit un incendie au moment du déversement. L’intervention consiste alors à maîtriser l’incendie sans l’éteindre. Mais, des mises à feu volontaires ont été occasionnellement pratiquées, sur le navire lui-même (ex : Torrey Canyon en 1967) ou sur des nappes confinées dans des barrages anti-feu (ex : Exxon Valdez en 1989).
Le brûlage volontaire reste cependant une option exceptionnelle. Il n’est techniquement applicable que sur des pétroles frais avant évaporation des parties volatiles et dans des conditions très précises. La chaleur, les gaz de combustion et les suies constituant en eux-mêmes d’autres formes de pollution, ils sont des freins à la décision de telles mise à feu.
Brûlage de nappe