Organisation européenne

Les pays européens ont établi en 1981, dans le cadre de la Direction Générale de l’Environnement de la Commission européenne, un comité consultatif en matière de contrôle et de réduction de la pollution causée par le déversement en mer d’hydrocarbures et d’autres substances dangereuses. Ce comité a donné naissance en 2000 au Comité de Gestion des Pollutions Marines accidentelles et intentionnelles (CGPM), où tous les pays européens littoraux sont représentés.

Le CGPM finance un programme permanent de recherche et d’expérimentations, des échanges d’expériences, des exercices et des stages de formation. Ses membres tiennent à jour, sur Internet, un Système Communautaire d’Information qui permet aux autorités responsables de chaque pays d’accéder en permanence aux données sur l’organisation de la lutte, les stocks et les moyens d’intervention des autres pays.

La Commission européenne finance, par ailleurs, dans le cadre du CGPM, une force d’intervention communautaire
spécialisée, capable de mobiliser en quelques
heures un groupe d’experts de pays membres pour conseiller un pays européen ou extérieur à l’Union affecté par un accident. Chacun peut donc bénéficier rapidement et efficacement de soutiens matériels et humains des autres pays.

La pollution de l’Erika a, en outre, conduit le parlement européen à décider en 2000 de la création d’une Agence européenne de sécurité maritime (EMSA), basée à Lisbonne.

L’agence est entrée en activité le 4 décembre 2002, dans des locaux provisoires situés à Bruxelles. Elle est dotée d’un conseil d’administration où sont représentés tous les États membres.L’agence a principalement une mission d’information, de normalisation et de contrôle en vue d’améliorer la sécurité maritime et la prévention des pollutions. En Europe, elle a lancé la réalisation d’un ensemble d’états des lieux sur les moyens et stratégies de lutte des différents pays européens.

En savoir plus

Système communautaire d’information : http://europa.eu.int
Agence européenne de la sécurité maritime : www.emsa.eu.int

 

 

 

Elle a aussi été chargée de soutenir les États dans la lutte en mer contre les pollutions par hydrocarbures.En 2004, un budget de 17,5 millions d’Euros lui a été alloué, pour 3 ans, pour affréter 4 navires antipollution de haute mer à implanter, en complément des moyens nationaux, dans des zones à risques de la mer Baltique, de la Manche, de l’océan Atlantique et de la mer Méditerranée. Un appel à manifestations d’intérêt a été lancé fin 2004, en vue de concrétiser les premiers affrètements entre 2005 et 2006. En complément, l’agence a lancé, début 2005, l’étude d’un projet de service européen d’exploitation d’images satellitaires en temps réel, en cas de pollution majeure et de lutte contre les déversements opérationnels illicites.

Une mobilisation européenne

Le 16 janvier 2001, le pétrolier Jessica s’échoue près du port de San Cristobal (Galápagos) et commence à voir se déverser sa cargaison dans les eaux de la réserve Darwin classée au patrimoine mondial.

Le 24 janvier, en accord avec le gouvernement équatorien, la Commission européenne fait partir une équipe de trois spécialistes en mission d’évaluation
des besoins. L’équipe fait des recommandations sur le travail en cours (notamment sur le ramassage des boulettes sur le littoral). Elle identifie des besoins de formation à la lutte et d’établissement d’un plan d’urgence.

chalut de récupération sur l'eau
Vue aérienne du Jessica et de la barge d'allègement, San Cristobal, Galapagos, janvier 2001


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